Témoignages
Je m'appelle Julie, j'ai 45 ans, et je suis célibataire depuis maintenant plusieurs années. Avec le temps, j'ai senti que quelque chose en moi s'était éteint. J'avais perdu cette connexion avec moi-même, cette flamme intérieure qui me faisait autrefois me sentir vivante et belle. Je me suis tournée vers Anne-Laure et Laurent, sans trop savoir à quoi m'attendre. J'étais pleine de doutes, mais au fond, j'avais ce besoin de me retrouver, de renouer avec celle que j'étais autrefois.
Dès le premier rendez-vous avec Anne-Laure, quelque chose en moi a commencé à se dénouer. Elle m'a écoutée d'une façon que personne ne l'avait fait depuis longtemps. Ses mots étaient doux, pleins de compassion, mais aussi empreints d'une sincérité presque désarmante. Elle m'a aidée à comprendre que ma vulnérabilité n'était pas une faiblesse, mais une force, une porte ouverte vers quelque chose de plus grand. À travers ses séances, j'ai appris à accepter mes cicatrices, mes peurs, et à me regarder à nouveau avec des yeux de bienveillance.
Puis, il y a eu cette séance photo avec Laurent. J'avais toujours eu peur de l'appareil photo, peur de ce qu'il pourrait révéler. Mais avec Laurent, c'était différent. Il avait ce regard, non pas celui d'un photographe qui cherche la perfection extérieure, mais celui d'un artiste qui voit au-delà. Jamais je n'aurais cru qu'en me plaçant devant cet objectif, je pourrais me sentir si libre. Ses mots, son approche, tout dans son attitude était empreint de respect, de douceur, et surtout, d'une profonde humanité. À travers ses clichés, il m'a aidée à voir quelque chose de moi que j'avais oublié : ma beauté, ma force, ma lumière.
Aujourd'hui, en regardant ces photos, je ne vois plus seulement une femme de 45 ans marquée par la vie. Je vois Julie. Celle qui a survécu, celle qui s'est relevée. Je vois cette lumière que j'avais perdue et que Laurent a su capturer. Anne-Laure et Laurent ont fait bien plus que des séances ; ils m'ont aidée à me retrouver, à me réconcilier avec moi-même. Pour cela, je leur serai éternellement reconnaissante.

« Je me suis empêchée de faire, certaines choses »
Annie, brune, la quarantaine accueille le visiteur avec le sourire aux lèvres. Enfant de la Dass, ballottée de foyer en foyer, cette mère de famille a été élevée comme le vilain petit canard : « j’ai une image assez catastrophique de moi-même. Je suis passée par des phases d’anorexie », confie-t-elle.
Il y a deux ans, Annie fait une soirée avec des amies et pour rigoler, elles décident de faire une photographie avec un professionnel : « C’est là qu’on a rencontré Laurent Fallourd. J’ai visité son studio et j’ai vu qu’il faisait des photos de nus. Une de mes premières questions a été de lui demander si ces femmes avaient confiance en elles. Et il m’a expliqué que la plupart des femmes qu’il photographiait avaient des complexes ».
Cet épisode est un peu le tournant de sa vie. En couple depuis plusieurs années, Annie vit ses complexes comme un poids social : « Il y a plein de choses que je me suis empêchée de faire, comme aller à la piscine, à la plage, mettre des jupes, ou des petits décolletés », raconte-t-elle. Avec Laurent, elle dit avoir créé un lien unique : « Je l’ai revu il n’y a pas très longtemps. Et je n’ai pas pu m’empêcher de le prendre dans mes bras et de le remercier ».
Il y a quelques mois, bien décidée à combattre ses démons, Annie, est allée aux thermes, un lieu ou elle n’aurait jamais pu se rendre, avant la séance avec le photographe.

« J’ai eu besoin de faire un truc un peu fou »
Marine, elle, a pris contact avec le photographe pour participer comme modèle à une exposition : « J’étais dans une période très difficile, tant au niveau psychologique que physique. Je venais d’accoucher et je ne me sentais pas bien dans ma peau. Ma vie sentimentale était très compliquée. Alors j’ai eu besoin de faire un truc un peu fou, d’oser tout simplement ».
Pour la jeune femme, le statut de maman et de femme a été dur à gérer. « Quand on devient mère, on ne peut pas être plus femme que ça et pourtant, c’est un moment de ma vie, ou je n’ai jamais été aussi mal ». Si la séance n’a pas eu un impact tout de suite, les changements sont venus petit à petit. : « J’ai repris confiance en moi. J’ai quitté mon conjoint. J’ai changé de travail. J’ai repris tout simplement ma vie en main ». Quelques jours après la séance, Marine a visionné les photos avec Laurent, « et je n’ai pas pu m’empêcher de verser une petite larme. J’ai été surprise par ma propre image. » La jeune femme qui se voyait comme une personne renfermée, a découvert qu’elle dégageait, une certaine assurance. « Lorsque j’ai un petit coup de mou, je reregarde les photos. C’est une petite piqûre de rappel. »

Dans le studio, assise sur le canapé en cuir blanc, Julie, la modèle du jour, enveloppée dans un voile de dentelle, se laisse guider par la voix de Laurent Fallourd, photographe professionnel. « Tu attrapes doucement le voile, et tu le fais glisser le long de ton épaule », conseille-t-il à la jeune femme. Julie observe l’objectif tandis que Laurent Fallourd déclenche son appareil photo. Si la jeune femme est aujourd’hui pleine d’assurance, cela n’a pas toujours été le cas, à cause de sa maladie. « Quand je suis arrivée chez Laurent, je n’étais pas en grande forme. Je n’assumais pas mon corps très maigre. Il a su tout de suite me mettre à l’aise », se rappelle Julie. Aujourd’hui, cette ancienne complexée s’assume en tant que modèle pour plusieurs photographes.

Julie, Annie, Marine, ces trois femmes, à travers une séance de photographie-thérapie, ont pris le chemin pour reprendre confiance en elles et s’accepter.
